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«C’est comme les femmes, il faut taper dessus» : polémique après le dérapage d’un prof d’université

La direction de l’université a indiqué qu’une enquête était en cours. [FRED DUFOUR / AFP]

Un professeur de l’université Lille 2 a déclenché une vive polémique après avoir déclaré lors d’un cours magistral : «c’est comme les femmes, faut taper dessus deux fois pour qu’elles comprennent».

L’affaire a démarré lorsqu’un étudiant a dénoncé les propos de l’enseignant sur Twitter, relatant l’incident en plusieurs messages. Selon ses tweets, le professeur aurait essayé de faire fonctionner un micro défaillant en le frappant sur le bureau de l’amphithéâtre. Après avoir constaté que le micro fonctionnait de nouveau, il aurait alors prononcé la phrase à l’origine de la polémique.

Des excuses le lendemain

Selon un témoin cité par LCI, alors que plusieurs étudiants quittaient le cours en signe de désapprobation, le professeur d’histoire du droit aurait alors lancé : «Ça, c’est les féministes qui se lèvent […] Ça ne me dérange pas tant qu’il n’y a pas de Femen. Manquerait plus que ça…» L’enseignant se serait ensuite expliqué pendant une heure avec des élèves avant de présenter ses excuses dès le lendemain, tout en soulignant qu’il s’agissait d’humour.

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Alerté par des étudiants, l’Unef a dénoncé dans un communiqué des «propos qui banalisent les violences faites aux femmes», réclamant des mesures contre le sexisme. «Chaque année, ce sont 164.000 femmes qui subissent des violences conjugales et une femme qui meurt de ces violences tous les trois jours. Il n’y a donc pas de quoi prétendre faire de l’humour et encore moins dans le cadre d’un cours à l’université», souligne encore le syndicat étudiant.

En réponse, la direction de l’université a publié un communiqué dans laquelle elle souligne que «de tels comportements ne peuvent qu’entraîner une condamnation sans équivoque de la part de la présidence de l’université». Elle indique également qu’une enquête est en cours et que le professeur va être convoqué en vue d’une procédure disciplinaire. En outre, le président de l’université, Xavier Vandendriessche, y présente ses excuses à toutes les personnes «qui auraient pu être choquées par de tels propos». 

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