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«La chasse aux macronistes est ouverte» : un homme ayant menacé Emmanuel Macron d’attentat à deux reprises sur TikTok laissé en liberté

L’homme a menacé Emmanuel Macron et les Macronistes à deux reprises en moins d’une semaine. [Yoan VALAT / POOL / AFP]

Ce mercredi 21 février, un homme demeurant à Cruzy (Hérault) et ayant menacé de mort Emmanuel Macron entre le 18 et le 19 février a été placé sous contrôle judiciaire par le juge des libertés et de la détention. Quelques jours auparavant, le même suspect avait diffusé des messages hostiles à l’encontre du chef de l’État sur la plate-forme TikTok, et avait été laissé en liberté.

Un trentenaire demeurant à Cruzy, dans l'Hérault, a été déféré au parquet de Béziers dans l’après-midi de ce mercredi 21 février pour avoir proféré des menaces de mort à l’encontre du président de la République Emmanuel Macron et des «macronistes». L’homme est en effet accusé d’avoir diffusé sur les réseaux sociaux «des messages hostiles à l’encontre des forces de l’ordre et des macronistes», a indiqué le parquet de Béziers.

Sur l’un de ces messages figurait l’affiche d’un film d’action mettant en scène un homme au visage dissimulé, qualifié de «sniper en liberté», armé de deux fusils d'assaut et posant devant des cadavres, avec le sous-titre suivant : «pendant des années, il a tout encaissé. Aujourd'hui les choses vont changer…», décrit le parquet ajoutant qu’à cette affiche, l’homme a écrit le commentaire suivant : «la chasse aux macronistes est ouverte !!!».

Placé en garde à vue par les militaires de la brigade de gendarmerie de Capestang pour «provocation à la commission d’atteinte volontaire à la vie par un moyen de communication électronique», le suspect a reconnu être l’auteur de la diffusion de ces messages.

Il a été, par la suite, examiné par un expert psychiatre, «lequel estimait qu'il n'était pas atteint de déficit mental ou de troubles psychiatriques majeurs pouvant altérer sa perception de la réalité et qu'il était donc accessible à une sanction pénale, tout en soulignant son absence de dangerosité au quotidien, mais pouvant être par moment emporté par ses émotions, nécessitant des soins psychologiques adaptés», a noté le parquet de Béziers.

Dans la foulée, le suspect a été présenté au juge des libertés et de la détention. Et ce dernier a décidé de le placer sous contrôle judiciaire avec interdiction de détenir une arme et obligation de pointage à la gendarmerie une fois par semaine. L’individu doit également suivre des soins psychologiques et en addictologie. Le parquet a tout de même précisé à CNEWS que «le téléphone du mis en cause ayant servi à la diffusion des messages a été saisi».

Néanmoins, la décision du juge des libertés et de la détention est contraire aux réquisitions du ministère public qui, lui, «avait requis son placement en détention provisoire pour être jugé en comparution immédiate le lendemain». Pour les faits qui lui sont reprochés, le mis en cause encourt une peine maximale de 5 ans d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende.

Une autre procédure en cours

Mais l’homme n’est pas à son premier coup d’essai. Quelques jours auparavant, soit le 14 février dernier, le trentenaire avait été placé en garde à vue pour avoir diffusé «sur un compte TikTok deux messages hostiles à l’encontre du président de la République». «Je suis prêt à l'allumer si une personne est prête à me financer pour le voir mort et l'argent sera redistribué à tous les Français», avait-il écrit sur l’un d’eux.

Il avait, encore, reconnu les faits et avait été déféré au parquet dans l’après-midi du jeudi 15 février. Présenté au juge des libertés et de la détention, ce dernier avait décidé dans la soirée de placer le trentenaire sous contrôle judiciaire, «contrairement aux réquisitions du parquet qui sollicitait son placement en détention provisoire pour être jugé en comparution immédiate le lendemain.

Poursuivi pour «menaces de mort contre un élu» dans le cadre de cette deuxième procédure, il encourt une peine maximale de 5 ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende.  

Le mis en cause sera jugé pour l’ensemble des faits qui lui sont reprochés dans les deux procédures le 27 mars prochain à 14h.  

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