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Climat : à cause d'El Nino, le monde doit-il se préparer à des records de chaleur dès cet été 2023 ?

L’OMM précise que 2016 a été «l’année la plus chaude jamais enregistrée en raison d’un El Nino très puissant». [Gerd Altmann / Pixabay]

El Nino, phénomène météorologique, a de grandes chances de se former cette année et ainsi faire monter les températures mondiales, jusqu’à atteindre des records. L’Organisation météorologique mondiale a mis en garde les nations contre ce phénomène climatique.

Des températures records pourraient être atteintes avant l'automne. En effet, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a publié ce mercredi 3 mai un communiqué afin d’alerter sur la formation très probable d’El Nino. Ce phénomène climatique a 60% de chances de se développer avant la fin juillet, et 80% d’arriver avant la fin septembre.

Ce phénomène naturel est associé à une hausse des températures, à une sécheresse accrue dans certains pays, et à de fortes pluies dans d’autres. La dernière fois qu’il s’est produit, entre 2018 et 2019, il avait par la suite généré un phénomène inverse, appelé La Nina, qui provoque notamment une baisse des températures.

La Nina est très bénéfique d’après les chercheurs : sans elle, la situation de réchauffement serait probablement bien pire. Celle-ci «a agi comme un frein temporaire à l’augmentation de la température mondiale», a admis Petteri Taalas, chef de l’OMM.

Cependant, son effet modérateur n’a pas été suffisant pour apaiser les fortes chaleurs de ces dernières années. En effet, les huit dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées.

Des températures en hausse dès 2024

«Le développement d’El Nino conduira très probablement à un nouveau pic du réchauffement climatique et augmentera les chances de battre des records de température», a alerté Petteri Taalas.

La durée et l’intensité d’El Nina restent encore à déterminer. On sait cependant que le phénomène dure généralement entre neuf et douze mois, et se produit tous les deux à sept ans. Si le dernier épisode du phénomène était considéré comme faible, l’avant-dernier, intervenu entre 2014 et 2016, était beaucoup plus puissant et a eu de graves conséquences.

L’OMM a expliqué que 2016 a été «l’année la plus chaude jamais enregistrée, en raison du double effet d’un El Nino très puissant et du réchauffement provoqué par les gaz à effet de serre liés à l’activité humaine».

L’impact d’El Nino sur les températures se fait souvent ressentir l’année suivant la formation du phénomène, soit 2024 pour la situation actuelle.

«le monde doit se préparer au développement d’El Nino»

Le chef de l’OMM a prévenu que «le monde doit se préparer au développement d’El Nino», et a souligné la nécessité de mettre en place des systèmes d’alerte précoce. Le phénomène climatique «pourrait déclencher des évènements météorologiques et climatiques plus extrêmes», a-t-il ajouté.

En plus d’avoir un impact sur le réchauffement des températures de surface de l’océan dans le centre et l’est de l’océan Pacifique tropical, El Nino provoque également de fortes précipitations. Celles-ci sont principalement située dans le sud de l’Amérique du Sud, le sud des Etats-Unis, la Corne de l’Afrique et de l’Asie centrale.

Dans le même temps, El Nino peut être à l’origine de graves sécheresses en Australie, en Indonésie et dans certaines parties de l’Asie du Sud.

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