La Bourse de Paris accentuait nettement ses gains jeudi après-midi, malgré certaines déceptions du côté des entreprises et des statistiques américaines mitigées, les investisseurs se montrant optimistes sur l'issue du sommet européen.
A 16H18 (15H18 GMT), l'indice CAC 40 prenait 1,32% à 3.498,07 points, dans un volume d'échanges de 2,168 milliards d'euros.
L'Europe était une nouvelle fois au coeur des attentes. Les ministres des Finances de la zone euro sont réunis depuis 14H00 pour faire le point sur la Grèce, avant l'ouverture à 18H00 d'un sommet européen de deux jours.
Cette réunion sera l'occasion de signer vendredi le nouveau pacte de discipline budgétaire censé éviter un dérapage incontrôlé des déficits des Etats européens, en imposant notamment des règles d'or de retour à l'équilibre budgétaire.
"Assurément, ce traité n'apporte aucun soutien immédiat à la croissance économique de la zone euro, et même plutôt le contraire puisqu'il s'agit de mettre tous les pays dans la seringue de l'austérité", relève Bruno Cavalier, chef économiste chez Oddo Securities.
Mais, "les investisseurs s'attendent à ce que l'on amorce en parallèle des réflexions sur les plans de relance ce qui soutient la tendance", estime Renaud Murail chez Barclays Bourse.
Les intervenants saluaient aussi les bonnes statistiques sur le front de l'emploi aux Etats-Unis où les nouvelles inscriptions au chômage restent à un plus bas depuis environ quatre ans.
Les autres indicateurs étaient plus décevants, mais jouaient peu sur la tendance.
L'activité de l'industrie manufacturière a décéléré aux Etats-Unis en février, une mauvaise surprise pour le consensus des analystes, et les dépenses de construction ont baissé en janvier.
Le marché ne réagissait pas davantage à l'annonce de l'ISDA (International Swaps and Derivatives Association). L'association de référence sur les CDS a considéré que le plan sur la dette grecque ne suffisait pas, pour l'heure, à déclencher le paiement de ces assurances contre la faillite. Elle pourra se prononcer à nouveau sur la Grèce, où la situation évolue encore.
Plusieurs résultats de groupes du CAC 40 inquiétaient les intervenants. Vivendi chutait (-8,16% à 14,81 euros) après avoir averti d'un "tassement" de son bénéfice 2012.
Après une hausse du bénéfice net moins forte que prévu en 2011, Essilor perdait 2,95% à 61,53 euros.
Veolia Environnement bondissait de 11,59% à 10,24 euros, malgré la publication d'une lourde perte nette après avoir confirmé son vaste plan de recentrage du groupe.
PSA Peugeot Citroën lâchait 5,72% à 14,19 euros au lendemain de l'annonce d'une alliance avec General Motors qui prendra 7% du capital du français, à l'occasion d'une augmentation de capital d'un milliard d'euros.