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Concert : émotion attendue pour la venue des Violons de l'Espoir à Paris

Plus d'une centaine d'instruments ont déjà été restaurés. [© Orchestre Le Palais royal]

Deux concerts des Violons de l'espoir vont avoir lieu jeudi 17 et samedi 19, à Paris et à Boulogne-Billancourt. Une double occasion de découvrir l'incroyable histoire qui se cache derrière ces instruments historiques, témoins vibrants du destin tragique de leurs propriétaires d'origine, disparus dans les camps de la mort nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.

Les instruments du souvenir. Jeudi 17 - à la Seine musicale de Boulogne-Billancourt - et samedi 19 novembre - Salle Gaveau à Paris - la musique classique va résonner d'un son particulier sous les coups d'archets de l'orchestre Le Palais Royal, sous la direction du chef Jean-Philippe Sarcos. Si le programme convoque les grands noms du répertoire de la musique instrumentale, de Bach à Vivaldi en passant par Mendelssohn, ainsi que des prières juives, comme l'Avinou Malkenou, ce sont bien les instruments eux-mêmes qui seront les vedettes pour ces deux soirées exceptionnelles, marquées par le recueillement et l'émotion. 

Au nombre de 110, ces instruments à cordes ont en effet la particularité d'avoir été sauvés de la destruction après avoir appartenu à des victimes de la Shoah lors de la Seconde Guerre mondiale. Issus des camps de la mort, des forêts des partisans, des ghettos ou encore des wagons à bestiaux pour la déportation, ils ont été «recueillis» dès les années 1940, à Tel-Aviv, dans l'atelier du luthier Moshe Weinstein, dont presque toute la famille est morte dans les camps de concentration. Des violons de facture simple jusqu'aux magnifiques violons avec des incrustations d'étoile de David, symboles de la culture klezmer d'Europe de l'Est, ont ainsi reposé dans cet atelier, comme les témoins d'une horreur difficile à évoquer.

Une renommée internationale

Et c'est son fils, le luthier de renommée internationale Amnon Weinstein, qui a décidé de leur redonner un souffle de vie pendant de longues années, avant de fonder en 2006 Les Violons de l'espoir, avec un premier concert à la clé, à Istanbul. Quinze ans plus tard et de multiples représentations à travers le monde avec les formations les plus prestigieuses - l'Orchestre philharmonique de Berlin, l'Orchestre de Cleveland... -, rencontres pédagogiques et événements, c'est donc en Île-de-France que les précieux témoins font étape.  

Sur scène, dès ce jeudi et samedi prochain, les quatre violonistes solistes Sevil Ulucan Weinstein, Iris Scialom, Cihat Aşkın et Hagai Shaham viendront transmettre un peu de la vie, des souffrances, et du talent de ceux qui ont, au péril de leur vie, dû abandonner ces symboles de leurs racines et de leur culture.

Les Violons de l'Espoir, orchestre Le Palais royal, dir. J.P. Sarcos, en concert jeudi 17, 20h30, Seine Musicale (Boulogne-Billancourt) et samedi 19, 20h30, Salle Gaveau (Paris 8e). 

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