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Paris : les expositions incontournables de l'automne

La capitale offre de nombreuses idées de sorties.[©Rmn-Grand Palais / Photo Didier Plowy]

Des tableaux de Soutine aux clichés de Vivian Maier, en passant par le génie de Botticelli, et la collection des frères Morozov, voici les expositions parisiennes à ne pas manquer pour en prendre plein les yeux.

«La collection Morozov» à la Fondation Louis Vuitton

Un extraordinaire ensemble de chefs-d’œuvres. Quatre ans après la «Collection Chtchoukine», la Fondation Louis Vuitton poursuit son cycle de manifestations dédiées aux icônes de l’art moderne en présentant l’une des plus importantes collections au monde : celle des frères moscovites Mikhaïl Abramovitch Morozov (1870-1903) et Ivan Abramovitch Morozov (1871-1921), nationalisée en 1918.

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© Fondation Louis Vuitton / Marc Domage 

Présentée pour la première fois hors de Russie, et inaugurée par Emmanuel Macron ce mardi 21 septembre, cette exposition donne à voir pas moins de 200 œuvres signées des plus grands maîtres de la peinture.

Après avoir fait connaissance avec le clan des Morozov via une succession de portraits, le visiteur se retrouvera face à des toiles se focalisant sur l’univers du café comme «Le Bouchon» d’Édouard Manet, ou encore les «Deux saltimbanques» de Pablo Picasso, premier tableau de l’artiste espagnol à entrer en Russie en 1908 grâce à Ivan Morozov.

Plus loin, sont accrochées des toiles de Paul Gauguin issues de sa période tahitienne, des paysages et natures mortes de Paul Cézanne, ou encore l’imposant triptyque «La Méditerranée» de Pierre Bonnard.

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©GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Outre les pastels d'Edgar Degas et les sculptures d'Auguste Rodin, le public pourra admirer des tableaux de Vincent Van Gogh, dont «La Ronde des prisonniers», qui se réfère à l’enfermement subit par le peintre. Parmi les peintres exposés, on peut également citer Maurice Denis, Henri Matisse, André Derain, Pierre-Auguste Renoir, et Claude Monet.

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© Fondation Louis Vuitton / Marc Domage

Plusieurs toiles d’artistes emblématiques de l’avant-garde russe, tels que Répine, Vroubel, Korovine, Golovine, Sérov, Larionov, Gontcharova, et Malévitch, sont aussi visibles tout au long des galeries.

La collection Morozov. Icones de l’art moderne, jusqu'au 22 février 2022, Fondation Louis Vuitton (Paris 16e). 

BANQUET À LA CITÉ DES SCIENCES ET DE L’INDUSTRIE

Une visite savoureuse. La Cité des sciences et de l’industrie met nos papilles en éveil à travers une exposition ludique et immersive baptisée «Banquet».

Célébrant le onzième anniversaire de l’inscription du repas gastronomique français au patrimoine culturel immatériel de l’humanité, cette expérience, qui mobilise le goût, mais aussi la vue, l’odorat, l’ouïe et le toucher, invite notamment le public à se glisser dans la peau d’un apprenti de cuisine.

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©DR

Plusieurs animations intéractives permettent notamment de redécouvrir les essentiels, comme la cuisson, les ustensiles, ou encore les gestes. Un atelier nous explique par exemple comment bien mélanger sa pâte avec un fouet. 

C'est d'autre part l'occasion de se familiariser avec les différentes techniques pour sublimer les aliments, leurs textures, leurs arômes, et de s'arrêter à des stands pour affiner sa capacité à déguster.

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©DR

Puis vient le moment de passer à table, un rendez-vous chaleureux et convivial. Mais existe-t-il dans toutes les cultures ? Est-il organisé autour des mêmes rituels ? Ce sont autant de questions auxquelles répondra cette exposition, qui se consomme à tout âge.

A la fin de celle-ci, le visiteur pose sa toque et devient convive. Confortablement assis autour d'une table onirique, il assiste à un spectacle célébrant l’univers du menu imaginé par le chef Thierry Marx et le scientifique Raphaël Haumont. 

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©DR

«Banquet», jusqu'au 7 août 2022, Cité des sciences et de l’industrie (Paris 19e).

«SNEAKERS, LES BASKETS ENTRENT AU MUSÉE», MUSÉE DE L’HOMME

Chaussures urbaines inspirées du sport, les sneakers, du verbe «to sneak», qui signifie «se faufiler», sont devenus un véritable accessoire de mode, un objet de consommation de masse, qui transcende le genre, l’âge, et les milieux socio-culturels. Mais comment ces baskets se sont-elles retrouvées sur tous les pieds à travers le monde ?

C’est ce que propose de découvrir le musée de l’Homme. Des origines du phénomène, lié à l’industrialisation du caoutchouc, à l’avènement de la culture sneakers avec le mouvement hip hop, aux États-Unis, en passant par les différentes stratégies marketing des marques, «Sneakers, les baskets entrent au musée», plonge les visiteurs dans l'univers coloré et fascinant de la tennis.  

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©CNEWS

Organisée de manière chronologique et thématique, cette exposition, qui compte plusieurs objets de collection, affiches, documents d’archives, et dispositifs audiovisuels, rassemble plus de 70 modèles phares. Et tous ont une histoire à raconter.

On découvre notamment celle des Nike Air Jordanb1 Mid Chicago, icône de la culture sneakers. Sortie en 1985, cette paire du nom du célèbre joueur Michael Jordan, qui fait ses débuts sur les parquets professionnels, a été médiatisée après que la NBA a décidé de la bannir en raison de ses couleurs non-réglementaires.

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©CNEWS

Plus loin, on peut admirer l’emblématique paire Nike Air Force 1 low «white/white», la basket la plus vendue de l’histoire, ou encore les mythiques Superstar, paire propulsée sur le devant de la scène avec le titre «My Adidas», du groupe Run DMC. Le parcours met également en lumière l’apparition des sneakers dans les hautes sphères de la mode via plusieurs modèles luxueux signés Chanel, Balenciaga, ou encore Louis Vuitton.

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©CNEWS

Enfin, cette exposition est l’occasion de découvrir les initiatives de certaines marques, soucieuses de l’environnement, qui proposent des tennis «écoresponsables», comme l’Ector Sneaker, conçue à partir de 6 bouteilles en plastiques usagées, recyclées en fil est tricotées, mais aussi de se questionner sur la nécessité anatomique de porter des chaussures au quotidien.

«Sneakers, les baskets entrent au musée», jusqu’au 25 juillet 2022, Musée de l’Homme (Paris 16e).

«aerodream», à la cité de l'architecture & du patrimoine 

Le pneumatique dans tous ses états. Conçue par le Centre Pompidou-Metz en co-production avec la Cité de l’architecture & du patrimoine (Paris 16e), l’exposition «Aerodream», plonge le visiteur dans l’histoire fascinante du gonflable.

Au total, plus de 250 œuvres – photos, maquettes, installations, vidéos,… – montrent comment, sur une brève période, artistes, architectes et designers, se sont emparés des structures pneumatiques et ont redéfini leur utilisation depuis les années 1950.

D’abord exploité dans le domaine militaire et industriel - leurres tactiques pour tanks, ponts, abris… - le gonflable, qui a perdu de son attrait avec la crise pétrolière des années 1970, va ensuite avoir une véritable fonction architecturale, devenir un support de création, s’imposer dans l’univers du design, et du cinéma.

Si ce phénomène a trouvé un écho international, c’est principalement grâce à plusieurs événements mythiques, comme l’Exposition universelle d’Osaka, où a été exposée le pavillon Fuji à multimembranes autoporteuses réalisé par l’architecte japonais Yutaka Murata, ou encore la Documenta V de 1972, à Kassel, l’une des manifestations majeures d’art contemporain au monde.

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© Yutaka Murata © Photo Courtesy of Osaka Prefectural Government

Les artistes investissent l’espace public avec leurs œuvres et invitent le public à jouer, à s’amuser, à essayer de nouvelles expériences. Le collectif Haus-Rucker-Co imagine par exemple Mindexpander 1 (1967), où le gonflable est une seconde «peau» protectrice qui devient une extension technique du corps.

 

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©Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-GP-Georges Meguerditchian / Haus-Rucker-Co

D’autres architectes se servent du gonflable pour supprimer les frontières entre intérieur et extérieur, à l’image de Hans Hollein, qui a conçu «Mobiles Büro» (1967).

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©Hans Hollein

Plus loin, on découvre le fauteuil moléculaire de Bernard Quintin, ou encore les œuvres colorés et fantaisistes de l'ingénieur Quasar Khanh, fasciné par la transparence et la solidité des matériaux plastiques.

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©CNEWS

A la suite de la généralisation de l’usage du plastique, ce dernier a créé du mobilier gonflable aux formes variées, qui résonnent avec l’imagerie pop art des années 1960-1970.

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©Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-GP-Georges Meguerditchian

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©CNEWS

A noter que des gonflables monumentaux sont également dispersés dans les salles permanentes de la Cité. Parmi eux, «Another Generosity», qui évoque la responsabilité qu’ont les hommes dans les changements en cours de l’environnement, ou encore «A. To A.» du milanais Franco Mazzucchelli , et «Casa Anas», du groupe UFO, exposés dans la sublime galerie des moulages.

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©«Another Genersosity»/CNEWS

«Aerodream. Architecture, design et structures gonflables», jusqu'au 14 février 2022, Cité de l'architecture & du patrimoine (Paris 16e). 

«Thierry Mugler, Couturissime», au Musée des Arts Décoratifs de Paris 

Figure artistique incontournable, Thierry Mugler a marqué son époque en révolutionnant le monde du prêt à porter et de la haute couture, avec son sens de la mise en scène de défilés spectaculaires, et ses mannequins iconiques.

Cet artiste visionnaire, passionné par toutes les expressions de la féminité, s’est aussi distingué dans le domaine de la parfumerie avec Angel, l’une des fragrances les plus vendues au monde. Sans oublier ses activités de photographe et de créateur de costumes scéniques, imaginés notamment pour Macbeth.

Ce sont toutes ces facettes que le Musée des Arts Décoratifs de Paris a décidé de mettre à l’honneur à travers une rétrospective éblouissante.

Conçue, et mise en itinérance par le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM), cette exposition, qui se déploie sur deux niveaux, mêle silhouettes, accessoires de mode, photographies, vidéos, croquis, et autres archives inédites, datées de 1973 à 2014.

Au cours de la visite, défilent sous nos yeux des pièces issues de ses collections les plus mythiques, comme «Les Insectes» ou encore «La Chimère».

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©C.Ronchin/CNEWS

On peut notamment admirer les moindres détails de son spectaculaire fourreau-bustier orné d’ailes de papillon, mais aussi sa «créature» mythologique articulée dotée d’écailles, de cristaux, de diamants fantaisie, de plumes et de crin de cheval. Un chef-d’œuvre qui a nécessité des milliers d’heures de travail.

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©Alan Strutt

Plus loin, une autre salle célèbre l’imaginaire futuriste de l'artiste, avec sa Maschinenmensch, une cuirasse robotique intégralement articulée, ou encore l’iconique ensemble portée par Lady Gaga dans son clip «Paparazzi». Thierry Mugler a en effet habillé de nombreuses stars de la musique, dont David Bowie, Beyoncé, ou encore Cardi B.

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©C.Ronchin/CNEWS

Cette rétrospective offre aussi l’occasion de découvrir de nombreux clichés de Thierry Mugler qui, dans les années 1970, se lance dans les prises de vues de ses propres campagnes visuelles, immortalisant ses muses dans des lieux extrêmes, du Groenland au Sahara, jusque sur les toits de l’Opéra de Paris.

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©C.Ronchin/CNEWS

Thierry Mugler, Couturissime, jusqu'au 24 avril 2022, Musée des Arts Décoratifs de Paris (Paris 1er).

«Chaïm Soutine / Willem de Kooning» au Musée de l’Orangerie 

Deux figures emblématiques réunies. Pour la première fois, le musée de l’Orangerie a décidé de faire dialoguer les œuvres de l’artiste russe Chaïm Soutine, l’un des représentants les plus éminents de l’École de Paris, et celles de Willem de Kooning, peintre américain d'expressionnisme abstrait.

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© Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Philippe Migeat

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© The Willem de Kooning Foundation / Adagp, Paris 2021, Photo akg-images

Dans le détail, cette exposition s’attache à explorer l’influence du style de Soutine, ses coups de pinceaux houleux, la distorsion des corps, et ses couleurs audacieuses, sur la peinture de Willem de Kooning, qui a découvert le travail de son prédécesseur dans les années 1930.

Le public pourra apprécier une cinquantaine de toiles, articulées autour de thématiques diverses, telles que la tension entre la figure et l'informe, la peinture de la «chair», ou encore le style gestuelle de ces deux artistes.

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© The Willem de Kooning Foundation / Adagp, Paris 2021

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© Museum of Avant-Garde Mastery of Europe (MAGMA of Europe)

Au fil de ce parcours, se font écho des œuvres rarement exposées dans la capitale, telles que «Femme entrant dans l’eau» de Chaim Soutine, «Le Boeuf écorché», toile inspirée du tableau de Rembrandt, ou encore «Paysage à Céret», ainsi que «Queen of Hearts», de Willem de Kooning, «Woman in Landscape III» et «North Atlantic Light».

Chaïm Soutine / Willem de Kooning, la peinture incarnée, jusqu’au 10 janvier 2022, Musée de l’Orangerie (Paris 1er).

VIVIAN MAIER au Musée du Luxembourg 

Une inconnue devenue à titre posthume un grand nom de la street photography. Une rétrospective met en lumière l’œuvre hors du commun de l’Américaine Vivian Maier (1926-2009), l’une des plus grandes photographes du XXe siècle, mais qui, durant toute son existence, est restée dans l’ombre.

Décédée en 2009 à l'âge de 83 ans, le travail de cette artiste, qui a exercé le métier de gouvernante pendant près de quarante ans, n'a en effet jamais été exposé de son vivant. Ses innombrables clichés, plus de 100.000 négatifs, n'ont été découverts qu’après sa mort, en 2007, lors d’une vente aux enchères.

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©Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

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©Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Après quoi, la réputation de cette grande dame autodidacte, née d’une mère française, n’a cessé de croitre. Armée de son appareil photo, cette fine observatrice du monde arpentait les rues de New York et de Chicago dans les années 1950-1960 à la recherche de scènes de rue, de visages et d’instants de vie saisis dans l’instantané.

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© Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and Howard Greenberg Gallery, NY

Outre ses photographies vintage – autoportraits, portraits d’ouvrier… - les visiteurs pourront découvrir des enregistrements sonores inédits et l’intérêt de cette nounou atypique pour le cinéma à travers plusieurs films super 8 jamais montrés. 

Vivian Maier, jusqu’au 16 janvier 2022, Musée du Luxembourg (Paris 6e).

GEORGIA O'KEEFFE AU CENTRE POMPIDOU 

Un accrochage haut en couleur et plein de sensualité. Autre rendez-vous à ne pas manquer : la rétrospective de Georgia O’Keeffe (1887-1986), l’une des plus grandes figures de l’art du 20e siècle, au Centre Pompidou. Outre-Atlantique, elle est une icône. Mais en Europe, en dehors de ses fleurs géantes aux couleurs flamboyantes et aux courbes organiques, ses œuvres demeurent étrangement peu connues.

Compositions florales, paysages du Nouveau Mexique, motifs végétaux, gratte-ciels de New York, ossements d’animaux… L’exposition propose ainsi de découvrir toutes ses facettes, en proposant un itinéraire riche d’une centaine de peintures, dessins, et photographies, prêtés par de grandes institutions américaines, le musée parisien ne possédant qu’une seule de ses œuvres.

Décédée à l’âge de 98 ans, Georgia O’Keeffe a traversé les plus grandes révolutions artistiques du siècle précédent. Du modernisme américain dans les années 1920, à la recherche identitaire qui marque les États-Unis dans les années 1930, en passant par la peinture abstraite «hard edge», elle n'a cessé de se renouveler, mais toujours dans un registre qui n’appartient qu’à elle.

Georgia O'Keeffe, jusqu'au 6 décembre 2021, Le Centre Pompidou (Parsi 4e). 

Botticelli au MUSÉE JACQUEMART-ANDRÉ 

Le génie créatif de Sandro Botticelli (vers 1445 – 1510) est mis à l’honneur au musée Jaquemart-Andrée après cinq ans de travail. Intitulée «Botticelli Artiste et designer», cette sublime exposition présente le peintre italien en tant que créateur, mais également dans son rôle d’entrepreneur.

Organisé de manière chronologique et thématique, le parcours est jalonné d’une quarantaine d’œuvres de l’illustre artiste de la Renaissance italienne, dont «Venus pudica», «Vierge à l’Enfant dite Madone Campana», ou encore «Figure allégorique dite La Belle Simonetta».

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© Francfort-sur-le-Main, Städel Museum, CC BY-SA 4.0 Städel Museum, Frankfurt am Main

Après un retour sur les premières créations de Botticelli, encore très influencées par son maître Filippo Lippi, l’exposition met en lumière le fonctionnement de son fameux atelier, crée en 1470. Dans ce laboratoire, les artistes se forment, les idées fusionnent et les tâches sont réparties afin de répondre à une forte demande.

Les œuvres qui y sont réalisées sont en effet le fruit d’un travail collectif. Des conditions d’exécution qui remettent en question la notion d’œuvre originale telle qu’elle est entendue à notre époque.

Autre thème évoqué : son lien avec les Médicis, riche et célèbre famille de banquiers, pour qui il réalise des dizaines de portraits dont celui de Julien de Médicis, avant de se tourner vers un style plus grave et religieux.

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© Fondazione Accademia Carrara, Bergamo

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© Musée Fabre de Montpellier Méditerranée Métropole / photographie Frédéric Jaulmes

Un nouvel esthétisme qui naît sous l’influence du moine réformateur Jérôme Savonarole, dont les sermons apocalyptiques ont plongé Florence dans la peur. C’est sur cette période que se conclut cette exposition, organisée vingt ans après la dernière rétrospective parisienne.

Botticelli Artiste et designer, jusqu’au 24 janvier 2022, Musée Jaquemart-André (Paris 8e).

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