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Voici les 15 mangas qu'il faut lire cet été

[© Junji Ito/ASAHI SONORAMA Ltd.//© Keiko TAKEMIYA//© Yumeji / Ki-oon]

Les vacances sont-là et avec elles le plaisir de lire tranquillement ses mangas préférés. Et si Japan Expo a encore manqué aux fans cette année, les éditeurs profitent de ce rendez-vous estival pour lancer leurs nouveautés. Voici donc les œuvres qu'il ne faut pas manquer.

destination terra

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© Keiko TAKEMIYA

Ce n'est ni plus ni moins qu'un chef d'œuvre qui s'offrira aux amateurs de mangas à partir du 16 juillet. Publié au Japon entre 1977 et 1980, il a fallu attendre plus de 40 ans pour voir Destination Terra enfin édité dans nos contrées. Un titre de SF où les thématiques abordées sont encore d'actualité. A la plume et au crayon, on retrouve une très grande dame du manga, Keiko Takemiya, dont la renommée est encore trop discrète dans l'Hexagone. Un «oubli» que NaBan Editions entend réparer en proposant une belle édition en trois tomes de cette aventure spatiale dont on admire chaque planche, et où l'élégance du trait subjugue les cases.

Destination Terra nous emporte avec lui dans un avenir lointain où notre Terre se meurt et contraint l'humanité à migrer aux confins de l'univers pour trouver de nouveaux berceaux pour la vie. Un choix difficile qui a surtout obligé à coupler cet exode avec l'ingéniérie biologique, pour produire des humains parfaits qui doivent vivre sous l'égide d'ordinateurs en charge de leur condition. C'est à bord d'un vaisseau spatial que l'on fera la connaissance d'un équipage singulier commandé par le jeune Soldier Blue. Un équipage qui n'a jamais vu Terra (la planète bleue) et qui devra faire encore un long chemin avant de l'admirer... Mais ce retour n'est pas sans risque, et pour préserver cette société parfaite, les intelligences artificielles sont prêtes à tout, même à éliminer des humains qui ne rempliraient pas leurs critères.

Poétique de par son approche où la sensiblité du trait de Keiko Takemiya donne vie à une histoire vibrante sur les différences, la tolérance, les risques technologiques et environnementaux, Destination Terra propose une fable d'une grande maturité. Initialement prévu pour un public masculin, ce manga se révèle universel et a su bouleverser en son temps la manière de narrer une histoire, en développant la dimension psychologique de chaque personnage. Il y a donc eu un avant et un après Keiko Takemiya, et nul ne saurait prétendre apprécier les mangas d'aujourd'hui sans lui faire honneur.

Destination Terra, de Keiko Takemiya, NaBan Editions, tome 1/3 disponible le 16 juillet.

tomie

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© Junji Ito/ASAHI SONORAMA Ltd.

Juillet marque le retour d'un autre grand nom du manga, en la personne de Junji Ito. Comptant parmi les maîtres japonais de l'horreur aux côtés de Stephen King, John Carpenter ou ses compatriotes Kazuo Umezu et Hideo Nakata, on ne compte plus les récits glaçants et dérangeants que Junji Ito nous a offert depuis ses débuts en 1992. Si l'éditeur Delcourt-Tonkam a déjà édité de nombreuses œuvres de cet artiste en France (dont Spirale et le récent La Déchéance d'un Homme), la nouvelle maison d'édition Mangetsu a fait le choix d'offrir une collection à la hauteur de ce mangaka. Dès le 7 juillet arrivera donc en librairie Tomie (prononcez Tomié), l'une de ses séries les plus saluées par la critique et qui notamment bâti sa réputation. Une histoire construite autour de la jeune Tomie Kawakami, dont les hommes se prennent de passion jusqu'à commettre l'irréparable. Car la jeune femme possède une passion morbide pour le meurtre et réclame à ses prétendants de mettre fin à ses jours. Devenant fous à lier, la plupart exécutent ce désir, mais Tomie ressuscite à chaque fois.

Edité à l'origine comme un shôjô, Tomie est une œuvre bien plus complexe que ne le laisse imaginer ses premières planches. La force de Junji Ito étant de jouer, page après page, avec les nerfs du lecteur et de lui envoyer au visage une image choc pour le faire trembler. Et si l'angoisse est là tout au long du récit, Junji Ito sait prolongé le plaisir coupable en trouvant toujours une astuce narrative pour relancer un concept qui pourrait sembler limité. Tout le génie de l'auteur se retrouve également magnifié par cette édition française grand luxe signée Mangetsu, avec une préface du cinéaste Alexandre Aja. 

Tomie, de Junji Ito, éd. Mangetsu, tome 1 disponible le 7 juillet.  

L'Éden des Sorcières

Autre petite perle à admirer cet été, L'Eden des Sorcières devrait ravir les fans de série fantastique. Ki-oon a repéré un très joli talent en la personne de Yumeji. Une jeune autrice japonaise prometteuse, qui pose là une fable écologique dans un récit de fantasy plus sombre qu'il n'y paraît. C'est d'ailleurs dans la collection Seinen qu'on le retrouve. L'autrice met en scène la jeune Pilly qu'elle définit comme «un oisillon sortant de son œuf et qui a dû quitter son nid sans y être préparée». Car l'héroïne un peu candide a été élevée par une sorcière réfugiée loin de l'humanité pour éviter d'être persécutée. Problème, les hommes retrouvent le havre de paix dans lequel elles évoluent et n'ont qu'une seule mission : les tuer. C'était sans compter l'arrivée d'une créature, mi-loup, mi-végétal qui prendra le rôle de protecteur de Pilly.

Cette création originale pour Ki-oon s'affiche comme une réussite, et le ton très dur donné à ce premier tome contraste avec la tendresse qui se dégage de la couverture. Il n'en demeure pas moins que l'Eden des Sorcières est prometteur. Le style affirmé et particulièrement précis de la mangaka donne à admirer des planches sublimes, où l'encrage très présent contraste avec la légèreté lumineuse de cette sorcière en herbe.

L'Eden des Sorcières, de Yumeji, éd. Ki-oon, tome 1 disponible.

terrarium

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Glénat a fait l'excellent choix d'ajouter à son catalogue une superbe fable sur la solitude et l'avenir de l'homme. Terrarium nous emmène loin dans le futur au sein d'une colonie désertée par les hommes, et où les machines poursuivent leurs tâches sans réel but mais avec une sensibilité que l'on n'aurait pas soupçonnée. Que ce soit à travers les yeux d'un petit robot facteur encore tout heureux de pouvoir remettre une lettre à un destinataire ou bien dans la façade d'un vieil hôpital recouverte de verdure avec le temps, Terrarium invite à l'empathie et à la contemplation. C'est d'ailleurs en prenant leur temps que Chico et Pino partent à la rencontre de ce monde oublié. 

La mangaka Yuna Hirasawa accorde une sensiblité toute particulière à son œuvre. Au fil des planches (magnifiques), l'autrice s'interroge sur l'avenir de notre Terre, mais aussi de la place de l'homme en faisant preuve d'une rare poésie que les fans de science-fiction apprécieront.

Terrarium, de Yuna Hirasawa, éd. Glénat Manga, tome 1 disponible.

beast complex

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© 2018 PARU ITAGAKI (AKITASHOTEN)

Alors que la série Beastars profite d'un succès bien mérité à la fois dans sa version manga, mais aussi sur Netflix en anime, Ki-oon profite de l'été pour revenir aux origines de cette saga animalière avec Beast Complex. Un manga en trois tomes qui pose ici toutes les bases de Beastars, afin de mieux comprendre ce qui a inspirée sa jeune autrice Paru Itagaki. Surdouée du manga, elle a en effet su bâtir un univers à la maturité impressionnante, porté par son trait singulier. Et si ce dernier se montre ici plus hésitant que sur la série Beastars, parue la même année au Japon que Beast Complex, en 2016, les fans des aventures du monde animal qu'elle dépeint ne bouderont pas leur plaisir. 

Beast Complex est donc une série à apprécier en complément de Beastars, Paru Itagaki ayant eu à cœur de développer de courts récits parallèles à sa série phare. Il en résulte une vraie respiration dans ses travaux et la possibilité de découvrir son imagination débordante. Paru Itagaki est une jeune femme qui tient à conserver son anonymat. Nous avions pu la rencontrer à Angoulême, lors du lancement de Beastars en France en janvier 2019. Alors âgée de 24 ans, elle venait de recevoir les prestigieux prix manga Taishô et Osamu Tezuka de la meilleure nouveauté. Une autrice à suivre donc.

Beast Complex, de Paru Itagaki, éd. Ki-oon, tome 1 disponible. 

Shaman King The Super star

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Après la récente réédition de Shaman King et l'arrivée de Shaman King Flowers, la saga hérite d'une troisième série éditée en manga : Shaman King The Super Star. Kana étoffe ainsi l'univers créé par Hiroyuki Take, qui n'avait pas pu achever son œuvre dans Flowers. Qu'importe, le revoilà aux manettes de cette suite directe, qui a le mérite de nous mettre immédiatement au cœur de l'action. Le style ciselé de l'auteur, porté par une mise en scène virevoltante, donne à ce shônen une puissance graphique impressionnante. On retrouve donc avec plaisir le combat mené par les shamans capables de communiquer avec les morts, mais aussi d'acquérir leurs pouvoirs. Le début de ce nouveau récit se concentre sur Alumi, une jeune shaman qui se fait appeler «Anna la 3e itako», qui doit trouver un trésor qui pourrait bien changer le monde...

Que les fans de Shaman King se rassurent, Hiroyuki Takei n'a pas perdu la main et garde une idée précise de ce qu'il souhaitait développer dans Flowers. Son trait sublime chaque case avec une capacité à donner vie à chaque page, comme une séquence d'animation. Attention toutefois si vous vous lancez dans Shaman King en passant par The Super Star, il reste en effet conseillé de se procurer les six tomes de Flowers d'abord, sous peine de se retrouver très vite perdu dans la narration.

Shaman King The Super Star, de Hiroyuki Takei, éd. Kana, tome 1 disponible.

l'école emportée - édition originale

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HYORYU KYOSHITSU by Kazuo UMEZU © by Kazuo UMEZZ / Shogakukan Inc.

C'est une réédition qu'on n'attendait plus ! Glénat propose de redécouvrir le chef d'œuvre de Kazuo Umezz (ou Kazuo Umezu selon vos goûts) qu'est L'Ecole Emportée. Un auteur qui aime jouer avec nos nerfs et nous glacer le sang pour mieux croquer notre société et la mettre en abîmes. Après une première édition au format Bunko (petit format) dans les années 2000, Glénat revient dans un format manga plus classique afin de mettre en valeur le travail de cet autre maître de l'horreur qui a influencé notamment Junji Ito (voir plus haut). 

L'Ecole Emportée nous offre une relecture sans concession de Sa Majesté des Mouches (1954), grand classique de William Golding. Kazuo Umezz s'empare en effet du sujet de jeunes écoliers dont l'établissement scolaire se retrouve sans explication volatilisé vers un futur incompréhensible pour l'entendement humain. Enfermé dans leur école déplacée sur une Terre déserte et hostile où de dangereux insectes guettent, tous vont devoir survivre sans pouvoir compter sur la présence de leurs professeurs devenus fous. Si la thématique survivaliste a été reprise maintes fois par d'autres œuvres comme la série Lost (2004), L'Ecole Emportée s'impose comme un classique du manga d'horreur. Car rien ici n'est épargné et Kazuo Umezz livre un récit choc. Edité au Japon entre 1972 et 1974, ce manga n'a en rien perdu de sa force narrative qui relève du génie, encore aujourd'hui. C'est d'ailleurs cette force qui hisse sans contestation aucune L'Ecole Emportée au rang de chef d'œuvre.

L'Ecole Emportée - Edition Originale, de Kazuo Umezz, éd. Glénat, tome 1/6 disponible.

quand sonne la tempête

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C'est le manga coup de poing du moment. La formule est toute faite, mais elle sied parfaitement à Quand Sonne la Tempête. Un thriller en cinq tomes proposé chez Akata cet été. Et si vous avez aimé Old Boy, vous devriez largement savourer le récit proposé par Masaki Enjoji, dont le style graphique saura marquer les esprits. En devant se débarrasser contre son gré du corps d'une femme assassinée par la mafia, le jeune Sakai va mettre le doigt dans un engrenage destructeur. Car ce jeune paumé va servir de bouc émissaire pour le père de la victime, bien déterminé à venger sa fille. En remontant les indices, l'homme va en effet prendre Sakai en otage et lui fourrer littéralement un téléphone portable dans le ventre afin de contrôler ses faits et gestes. Le manga bascule alors dans une course contre la mort pour le jeune homme qui va devoir, page après page, tenter de sortir de ce traquenard. Polar habilement écrit, Quand Sonne la Tempête devrait tenir en haleine les amateurs du genre. Un manga sans concession, brillamment construit.

Quand Sonne la Tempête, de Masaki Enjoji, éd. Akata, tome 1 disponible.

La plus belle couleur du monde

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© Golo Zhao (2019). Rights arranged through BEIJING TOTAL VISION CULTURE SPREADS CO., Ltd and Nicolas Grivel Agency.

Avec La Plus Belle Couleur du Monde, Glénat enrichit notre sélection maison d'une BD particulièrement attachante venue tout droit de Chine. Déjà primé au FIBD d'Angoulême en 2012, l'auteur Golo Zhao s'emploie sur près de 600 pages toutes en couleurs -et en grand format- à dépeindre la vie de collégiens dont l'ambition est d'intégrer l'académie des beaux-arts.

On fait alors la rencontre de Rucheng, Yun et Wen Jun. Un trio qui conjugue les efforts pour devenir artiste et qui doit surtout grandir et mûrir en faisant face aux aléas de la vie, aux sentiments amoureux et au difficile passage à l'âge adulte. Superbement illustré, le récit met en lumière une tranche de vie qui plaira à coup sûr aux amateurs de shôjô, mais aussi à un public plus large, et notamment les amateurs de récits sur l'adolescence qui ont su apprécier Your Name (2016) et Les Enfants du Temps (2019) de Makoto Shinkai.

La Plus Belle Couleur du Monde, de Golo Zhao, éd. Glénat, histoire complète en un tome. 

Blue Hole

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BLUE HOLE © Yukinobu Hoshino / KODANSHA Ltd.

L'été est l'occasion de découvrir une superbe réédition de Blue Hole dans la collection Pika Graphics. Pensé pour un public plus adulte, ce volumineux manga signé Yukinobu Hoshino s'adresse surtout aux fans de récits fantastiques et de SF. L'auteur s'inspire du célèbre Voyage au Centre de la Terre de Jules Vernes pour nous offrir une virée au large des Comores. Car c'est dans cette archipel de l'océan indien qu'une faille surnommée le Trou Bleu (Blue Hole) embarque une équipe de chercheurs dans un voyage temporelle où les dinosaures règnent encore en maîtres. Loin d'être une aventure excentrique, Blue Hole est avant tout un récit de Hard SF, où l'auteur s'emploie à justifier scientifiquement que de tels événements ne seraient pas impossibles au regard de nos connaissances scientifiques. Surtout, Yukinobu Hoshino livre des planches exceptionnelles où les sauriens prennent toutes leurs dimensions. Un ressenti magnifié par cette édition grand format.

Blue Hole, de Yukinobu Hoshino, Pika Graphics, tome 1/2 disponible.

tower of god

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Tower of God © 2010 by SIU All rights reserved.

Pensé pour une lecture sur smartphones, le webtoon sud-coréen à succès Tower of God s'offre une édition papier chez Ototo. Une édition qui d'ailleurs reste en adéquation avec cette œuvre hors norme dont le succès est désormais planétaire. Car si vous êtes passés à côté du phénomène, c'est sans doute parce que vous êtes restés confinés sur une île déserte. Aux 400 chapitres diffusés s'ajoutent 4 milliards de vues cumulées sur le webtoon, tandis que le service Crunchyroll propose également une série animée originale.

La légende raconte que celui ou celle qui parviendra à se hisser au sommet de la Tour de Dieu verra son souhait le plus cher exaucé. Mais les prétendants sont nombreux et les motivations diverses pour y accéder. C'est dans le but de retrouver son amie Rachel partie tenter sa chance dans les hautes sphères de la Tour de Dieu, que Bam, un jeune homme étrange, décide lui-même de la rejoindre. Mais cette ascension s'impose comme une odyssée digne d'Ulysse pour un humain qui souhaite devenir l'égal des dieux. Malgré quelques dessins inégaux dans sa structure, Tower of God est un récit qui tient en haleine le lecteur de bout en bout. Son arrivée en version papier n'enlève en rien la qualité de son récit et offre une bonne occasion de découvrir ce webtoon sous un autre format.

Tower of God, de Siu, éd. Ototo, tome 1 disponible.

black Board

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Black Board © 2017 Fuyuki Izumida, Square Enix Co., Ltd

Pour les fans de Quentin Tarantino et de mangas d'action comme Demon Tune (Kurokawa), Omaké Manga vient de lancer Black Board. Un Seinen particulièrement âpre et impressionnant de part ses qualités graphiques, porté par le très inspiré Fuyuki Izumida. Que feriez-vous si votre tête était mise à prix et que le meilleur tueur à gage au monde vous avait pris pour cible ? Voici en substance le postulat de Black Board. Un manga au rythme enlevé qui ne laisse aucun temps morts à ses lecteurs. Un petit plaisir coupable qui se passe de longs discours pour être apprécié.

Black Board, de Fuyuki Izumida, éd. Omaké Manga, tome 1 disponible.

Toilet-Bound Anako-Kun

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© Iro Aida/Square Enix/Jibaku Shounen Hanako-kun Project

Gros succès sur l'archipel nippon, Toilet-Bound Hanako-Kun est déjà connu en série animée chez Wakanim en France. Et c'est Pika qui hérite de la publication du manga dans l'Hexagone. Lancé cet été, les deux premiers tomes donnent le La d'une série horrifique particulièrement originale. Le titre de Aidalro nous invite à ouvrir la portes des cabinets pour faire la connaissance de Hanako, l'esprit des toilettes. Un esprit bien connu des écoliers japonais puisqu'il est dit que Hanako-san hante les 3e toilettes des 3e étages des établissements scolaires nippons. Une légende urbaine sur laquelle s'appuie l'auteur pour tisser une histoire d'exorcisme. Mais les choses ne seront aussi simples, puisque la rencontre entre Hanako et des écoliers sera le théâtre d'une vaste chasse aux esprits vengeurs. Particulièrement bien dessiné et doté d'un rythme soutenu ne laissant jamais le lecteur s'ennuyer, Toilet-Bound n'est pas sans rappeler XXXHolic du studio Clamp (également chez Pika). Un succès bien mérité qui s'étale déjà sur 15 mangas au Japon.

Toilet-Bound Hanako-Kun, de Aidarlo, éd. Pika, tomes 1 et 2 disponibles.

Wandering Witch

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© by NANAO Ikki / Nanao Itsuki / Square Enix

Porté notamment par les succès du film Kiki la Petite Sorcière, de la série Little Witch Academia ou encore du jeu vidéo Cotton, le mythe de la petite sorcière est toujours très populaire au Japon et les fans de cosplay aiment à lui rendre hommage. Du côté de chez Kurokawa, l'été nous permet de découvrir Wandering Witch - Voyages d'une sorcière. Un manga qui se décline en une série d'histoires courtes inspirées de la série de light novel du même nom. Les amateurs du genre ont d'ailleurs peut-être déjà découvert la série animée l'an passée. Wandering Witch nous invite à enfourcher le balais d'Elaina, une jeune sorcière qui parcours le monde pour partager sa magie auprès de ceux qui la sollicitent. Particulièrement réussi sur le plan graphique, Wandering Witch est un manga frais qui se lit avec le sourire aux lèvres. La magie opère.

Wandering Witch - Voyages d'une sorcière, de Jougi Shiraishi,  Itsuki Nanao et Azure, éd. Kurokawa, tome 1 disponible.

The Cave King

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© by DEMISE Takao / Kadokawa Shoten

Pour trouver des trésors, rien de tel qu'une bonne vieille pioche pour creuser dans la roche. Et ce ne sont pas les amateurs de Minecraft qui vous diront le contraire. Alors quand Heal, un jeune prince déchu, se retrouve seul sur une île faite de roche, il va rapidement comprendre que cet outil pourra devenir son meilleur ami. Avec The Cave King, Doki Doki nous propose un manga hommage à la vague de jeux de rôle inspirés de Dragon Quest Builders, où notre héros doit bâtir son petit royaume dans un vaste jeu bac à sable. Heal se découvre en effet le pouvoir de créer des choses utiles en déterrant des minerais magiques sur cette île. Mais celle-ci attire les convoitises et il devra défendre ses trésors. Plein d'humour et doté d'une construction solide, The Cave King est un manga plutôt classique, mais dont le parti pris reste attachant et dans l'air du temps.

The Cave King, de Takao Demise et Hajime Naehara, éd. Doki Doki, tome 1 disponible. 

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