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Décès de Med Hondo, figure du cinéma africain et voix française d'Eddie Murphy

Med Hondo est arrivé en France en 1950, où il a exercé de nombreux métiers, tels que docker ou cuisinier, avant de se lancer dans le cinéma avec, comme credo, l'anticolonialisme et le goût de la rebellion.[Capture d'écran Youtube/France 2]

L'acteur et réalisateur français d'origine mauritanienne Meh Hondo est mort samedi à l'âge de 82 ans à Paris, a annoncé sa famille à l'AFP. Il était notamment célèbre pour avoir été la voix française d'Eddie Murphy.

Né Mohamed Abib Hondo en 1936 en Mauritanie, Med Hondo est connu dans le monde du doublage et auprès du grand public comme la voix française d'acteurs afro-américains comme Eddie Murphy, Morgan Freeman, Richard Pryor. 

Il avait également été la voix de Rafiki dans le classique de Disney «Le roi lion», mais aussi celle de l'âne de «Shrek».

«Quand on double il faut regarder l'acteur dans les yeux», disait-il de sa voix douce masquant un physique à la Orson Welles. Il estimait que le doublage «est un métier d'acteur».

Med Hondo est arrivé en France en 1950, où il a exercé de nombreux métiers, tels que docker ou cuisinier, avant de se lancer dans le cinéma avec, comme credo, l'anticolonialisme et le goût de la rebellion.

Récompensé au Fespaco

«Solei Ô», sorti en 1969, est son premier film, «une attaque cinglante contre le colonialisme», selon le Festival de Cannes qui l'a présenté il y a deux ans dans sa section réservée aux reprises des classiques. Cette oeuvre a bénéficié d'un programme de restauration via la World Film Foundation de Martin Scorsese, afin de défendre le cinéma africain.

Viendront ensuite «Les Bicots-nègres, vos voisins» (1973), «West Indies ou les nègres marrons de la liberté» (1979), une comédie musicale sur le traite des esclaves, et «Sarraounia», évocation de la reine du même nom, qui sera récompensé au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) en 1987.

Son dernier film «Fatima, l'Algérienne de Dakar» remonte au début des années 2000. Il travaillait depuis des années à un projet de film sur Toussaint Louverture, grande figure de la révolution haïtienne, a indiqué à l'AFP le journaliste Amobé Mévégué qui était un de ses proches. Ce projet était encore à un stade très préliminaire.

Il devrait être enterré au Maroc, a indiqué sa soeur Zahra.

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