À Nîmes, le quartier Pissevin est gangréné par le trafic de drogue. Pour assurer leur tranquillité, les trafiquants dépensent environ 90.000 euros par mois.
Une somme astronomique. Selon une enquête du Parisien, publié ce samedi 27 avril, les trafiquants de drogue du quartier Pissevin à Nîmes dépenseraient 90.000 euros par mois pour assurer la sécurité de leurs points de deal.
Les enquêteurs spécialisés ont rendu un rapport que les journalistes du Parisien ont pu consulter, et qui offre une photographie éloquente de la géographie du trafic de stupéfiants dans le quartier Pissevin.
Ainsi, cette somme représente la rémunération des postes de guetteur, payés approximativement 150 euros pour une journée. Selon les enquêteurs, «la masse salariale de cette organisation était à minima de 3.000 euros par jour».
L'équivalent de deux jours de chiffre d'affaires
Plusieurs rotations d’équipes de surveillance ou de revente sont coordonnées chaque jour pour que ces points de deal soient surveillés quasiment 20 heures sur 24. Ces guetteurs sont répartis dans une dizaine de lieux stratégiques, sur les toits des plus hauts immeubles ou encore aux entrées du quartier. Cette surveillance très importante est faite pour prévenir l’arrivée de la police mais aussi d’éventuels ennemis ou rivaux.
Selon les estimations des enquêteurs, le point de deal du quartier Pissevin à Nîmes, haut-lieu du trafic de stupéfiants, rapporterait 40.000 euros par jour. Ce sont donc un peu plus de deux jours de chiffre d’affaires qui sont consacrés par les trafiquants de drogue à la sécurité des lieux.
En août dernier, le quartier s'était tristement illustré avec la mort d’un jeune garçon de 10 ans, victime collatérale de cette guerre des stupéfiants.
Nîmes n'est pas la seule ville touchée par les règlements de compte liés à la drogue. Dans la nuit de samedi à dimanche, un jeune homme de 19 ans a été tué par balle sur un point de deal à Marseille.
