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JO 2024 : qui est Minima Gesté, première drag queen à porter la flamme olympique ?

Être la première drag queen relayeuse de la flamme olympique est une «énorme fierté». [Capture d’écran sur X / @Paris]

La drag queen Minima Gesté a été sélectionnée par la Ville de Paris comme relayeuse de la flamme olympique. Une première et une occasion de faire passer un message d’«amour et d’espoir», tout en ouvrant les esprits quant à la communauté LGBTQIA+, mais qui a suscité une vague de haine sur les réseaux sociaux.

Plus de deux mètres d’excentricité et de couleurs à nous faire décoller la rétine lorsqu’elle est perchée sur ses talons de 25 centimètres et porte ses perruques avec ses robes extravagantes. Minima Gesté («mini majesté»), célèbre drag queen parisienne de 33 ans, figurera parmi les relayeuses de la flamme olympique lors de son passage dans la capitale, les 14 et 15 juillet prochains, pour la première fois dans l’histoire des JO. Un symbole et une avancée pour certains, une incompréhension pour d’autres.

Après huit années passées dans le milieu des drags, Minima Gesté, de son nom de scène, dit avoir conscience que la visibilité est l’un des «piliers» de la communauté LGBTQIA+. Être la première drag queen relayeuse de la flamme olympique est donc une «énorme fierté», a-t-elle confié dans une vidéo de présentation publiée par la Mairie de Paris.

Une drag queen engagée

Mais ce choix de la Mairie de Paris ne s’est pas fait par hasard. En plus d’être une invitation à l’ouverture des mentalités sur la question de la reconnaissance et de la légitimité des drag queens, Minima Gesté est un symbole politique et d'engagement.

En effet, derrière ce personnage haut en couleur se cache Arthur, qui, au travers de Minima Gesté, a toujours défendu ses convictions et fait passer des messages sur tout type de sujets de société. Notamment lors de ses spectacles, au Bingo Drag à la Villette à Paris entre autres, qui l’ont propulsé sur le devant de la scène.

Paix, amour, égalité et légitimité sont les mots d’ordre qui caractérisent ce personnage à la fois touchant et humanisant, que Minima Gesté a promis de porter avec elle lors du passage de la flamme olympique.

Une vague de haine «homophobe et transphobe»

Si le message paraît honorable, il n’a pas semblé faire l’unanimité, comme l’ont prouvé les commentaires d’une vidéo publiée par la Ville de Paris, ce mercredi 1er mai, qui visait à présenter cette relayeuse de la flamme pas comme les autres. «J’ai comme un sentiment de fiasco et de ridicule» ou encore «la honte», peut-on lire dans les commentaires de la vidéo publiée par la Ville de Paris sur X.

Des messages en total opposition avec les propos tenus par Minima Gesté dans cette vidéo : «je trouve ça important de faire passer des messages» ou encore «il y a dix ans, c’est quelque chose (porter la flamme) qui n’aurait jamais été possible».

En réaction aux nombreux propos tenus sur les réseaux sociaux, la Mairie de Paris s’est exprimée dans un communiqué de presse, ce vendredi 3 mai, pour condamner «sans réserve» ces commentaires inappropriés, tout en apportant «son soutien à Minima Gesté». Rappelant, au passage, que toute injure publique «de surcroît à caractère homophobe et transphobe» constitue un délit.

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